Liban : Chronologie des événements marquants avril 1975 - septembre 1992

 

CHRONOLOGIE

1975

Avril

Début de la guerre civile. Deux coalitions s'affrontent : le Front libanais (chrétien) et le Mouvement national (islamo-progressiste).

Le Front libanais regroupe les partis chrétiens opposés à la présence des combattants palestiniens au Liban, c'est-à-dire les Phalanges (ou les Kataëbs), parti essentiellement maronite fondé par Pierre Gemayel durant les années 1930, et la milice de ce parti (appelée elle aussi les Phalanges), le Parti national libéral (PNL) de Camille Chamoun et sa milice (les Tigres), ainsi que le parti de Soleiman Frangié et sa milice (Lecerf 1988, 52-53; Alem et Bourrat 1992, 81).

Le Mouvement national, présidé par le druze Walid Joumblatt, regroupe les forces islamo-progressistes solidaires de l'OLP de Yasser Arafat. Outre l'OLP et l'Armée de libération de la Palestine (ALP), les forces islamo-progressistes englobent le Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt et la milice druze, le mouvement des nassériens indépendants et leur milice (les Mourabitouns), le Parti communiste libanais (PCL) et sa Garde populaire (pluriconfessionnelle), le Parti socialiste national syrien (PSNS) et le Ba'ath pro-syrien (Lecerf 1988, 52-53).

1976

8 mai

Le Parlement libanais élit Elias Sarkis à la présidence de la République. Ce dernier nomme Selim el-Hoss à la tête du gouvernement (Quid 1991 1990, 1026; Picaudou 1989, 238).

1er juin

Pour contrer l'influence des forces « islamo-progressistes » au Liban, les forces syriennes font volte face et se portent au secours des phalanges du président Frangié, assiégées par les milices musulmanes dans la montagne. En 1978, le Syriens se retourneront contre les chrétiens qui pactisent avec Israël (ibid.; Quid 1991 1990, 1026).

17-18 octobre

Un sommet arabe tenu à Ryad débouche sur un accord prévoyant la création d'une force arabe de dissuasion au Liban (Picaudou 1989, 239).

1977

16 mars

Assassinat de Kamal Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste druze (PSP) (Quid 1991 1990, 1026).

Juillet

Recrudescence des combats entre les milices chrétiennes et les forces « islamo-progressistes » au Liban-Sud (Picaudou 1989, 239).

1978

14 mars

Les forces armées israéliennes envahissent le Liban-Sud et repoussent les commandos palestiniens au-delà de la « Ligne rouge », limite imposée par les Israéliens aux troupes syriennes au Liban (Quid 1991 1990, 2026; Lecerf 1988, 57).

19 mars

Arrivée au Liban des 4 000 soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), créée en vertu de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU (Picaudou 1989, 239).

13 juin

Assassinat de Tony Frangié (fils de Soleiman Frangié), de son épouse, de sa fille et d'une trentaine de ses partisans, présumément par des éléments des Phalanges (ou Kataëbs) (Quid 1991 1990, 1026).

1979

18 avril

Le major Saad Haddad, un officier de l'armée libanaise, crée au Liban-Sud « l'Etat du Liban libre », un territoire de 1 800 km2 qui s'étend le long de la frontière israélienne et qui servira de zone tampon à l'Etat hébreu (Picaudou 1989, 239; Europa 1991 1991, 1645).

1980

Juin

Démission du premier ministre Selim el-Hoss (ibid.).

Octobre

Chafic el-Wazzan est nommé premier ministre (ibid.)

1982

6 juin

Les Israéliens lancent une opération de grande envergure au Liban, appelée « Paix en Galilée ». But de l'intervention : mettre fin aux activités de l'OLP au Liban. Les troupes de l'Etat hébreu encerclent Beyrouth et les 6 000 combattants palestiniens qui s'y trouvent. A la fin d'août, les Etats-Unis s'entendent avec Israël pour faire évacuer ces derniers vers d'autres pays arabes, sous les auspices d'une force multinationale (ibid.).

Août

Le Parlement élit à la présidence Béchir Gemayel, chef des Forces libanaises (milices chrétiennes) et fils du fondateur des Phalanges chrétiennes, Pierre Gemayel. Il succède ainsi à Elias Sarkis dont le mandat devait se terminer en septembre (ibid.).

14 septembre

En représailles de l'assassinat de Béchir Gemayel, des miliciens chrétiens se livrent à des massacres dans les camps palestiniens de Chabrah et de Chatilah. Environ 4 000 civils perdront la vie lors de ces événements (Picaudou 1989, 181).

24 septembre

Le Parlement élit Amine Gemayel à la présidence, succédant à son frère Béchir. Le premier ministre Chafic el-Wazzan est invité à former un nouveau cabinet (Europa 1991 1991, 1645).

23 novembre

Une Force multinationale de sécurité, composée de 3 800 soldats américains, français, italiens et anglais font leur entrée à Beyrouth (Quid 1991 1990, 1027; Alem et Bourrat 1992, 104).

1983

17 mai

Accord libano-israélien. Le Liban et Israël signent une entente en douze points, formulée par le Secrétaire d'Etat américain George Shultz, qui met fin officiellement aux hostilités et qui prévoit le retrait des forces étrangères sur une période de trois mois. Cet accord, non reconnu par la Syrie, ne sera jamais ratifié (Europa 1991 1991 1645).

Août-septembre

A la suite du retrait des troupes israéliennes du Chouf, le nouveau gouvernement libanais cherche à établir son autorité dans le Chouf, où communautés maronites et communautés druzes coexistent. De violents affrontements opposent les druzes aux Forces libanaises, soutenues par l'armée libanaise. Des massacres sont perpétrés de part et d'autre. Environ 145 000 chrétiens qui vivaient jusque-là en relative harmonie avec les druzes quittent le Chouf (Kheir 1989, 21; Quid 1991 1990, 1027; Lecerf 1988, 61).

23 octobre

Un double attentat perpétré contre les quartiers généraux de la Force multinationale se solde par la mort de 299 soldats, dont 241 Américains et 58 Français. L'attentat a été revendiqué par une organisation se réclamant du « Jihad islamique ». Les milices musulmanes voyaient d'un mauvais oeil l'appui accordé par la force multinationale au gouvernement chrétien d'Amine Gemayel (ibid.; Picaudou 1989, 241).

31 octobre-4 novembre

Conférence du « Dialogue national » tenue à Genève. Regroupées au sein du Front national du salut, la milice Amal de Nabih Berri ainsi qu'une alliance du PSP de Walid Joumblatt et du parti de Soleiman Frangié, un maronite pro-syrien, participent aux discussions. La conférence échoue devant le refus d'Amine Gemayel de dénoncer le traité libano-israélien signé en mai 1983. Les participants conviennent toutefois de la nécessité d'amender la Constitution pour équilibrer la représentation des musulmans au Parlement (Kheir 1989, 22; Europa 1991 1991, 1645).

20 décembre

Encerclés par les forces syriennes, les combattants palestiniens fidèles à Yasser Arafat quittent la ville portuaire de Tripoli, au nord du Liban, sous la protection de l'ONU. Ils seront dispersés dans divers pays arabes (Quid 1991 1990, 1027; Europa 1991 1991, 1645).

1984

6 Février

La milice Amal de Nabih Berri, conjointement avec le PSP de Walid Joumblat, organise le soulèvement des chiites de Beyrouth-Ouest et chasse l'armée libanaise et les milices chrétiennes de ce secteur (Europa 1991 1991, 1645; Kheir 1989, 22).

Mars

La Force multinationale quitte le Liban (Picaudou 1989, 241).

5 mars

Ne contrôlant plus que Beyrouth-Est, le secteur chrétien de la capitale libanaise, Amine Gemayel abroge l'accord libano-israélien de mai 1983 en échange de garanties de sécurité de la part des Syriens (Europa 1991 1991, 1645).

12-20 mars

Seconde conférence de réconciliation, à Lausanne. Il sera question de la « déconfessionalisation » progressive du Liban et de ses relations avec la Syrie (Picaudou 1989, 197; Kheir 1989, 23-24).

5 avril

Rachid Karamé est nommé premier ministre (Europa 1991 1991, 1645).

30 avril

Formation d'un nouveau gouvernement composé de 10 ministres (5 chrétiens et 5 musulmans) (ibid.).

1985

Février

Retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud. L'armée israélienne laisse derrière elle l'Armée du Liban-Sud qui opère dans la zone tampon (Europa 1991 1991, 1646).

11 mars

Amine Gemayel donne son approbation à un plan de sécurité syrien qui, à terme, confère plus de pouvoirs constitutionnels à la majorité musulmane du Liban. Cette décision provoque le soulèvement des Forces libanaises, le volet armé du Parti phalangiste chrétien de Samir Geagea (Europa 1991 1991, 1646; Picaudou 1989, 241).

Mai

Début de la guerre des camps. Voulant mettre fin à la résistance palestinienne, la Syrie lance ses alliés chiites d'Amal à l'assaut des camps palestiniens. Le siège des camps se terminera vers la fin de 1987 (ibid.; Alem et Bourrat 1992, 110; Europa 1991 1991, 1646).

9 mai

Elie Hobeika, le nouveau chef des Forces libanaises, se prononce en faveur de négociations avec les chefs druze et chiite et reconnaît que la Syrie peut jouer un rôle positif dans le dénouement de la crise libanaise (Europa 1991 1991, 1646).

28 décembre

Accord tripartite de Damas. Les chefs des trois principales milices impliquées dans la guerre civile (Amal, le PSP et les Forces libanaises) signent un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat, la fin de la guerre civile, le démembrement des milices et la formation d'une armée libanaise multiconfessionnelle. Jugeant que l'accord remettait en question le principe de la présidence maronite consacré par l'accord de 1943 et que le rôle de la présidence serait amoindri, le président Amine Gemayel rejettera les termes de l'accord le 13 janvier 1986. Elie Hobeika est dès lors désavoué et contraint de s'exiler en Syrie (ibid.; Lecerf 1988, 70; Picaudou 1989, 241).

1986

Les commandos palestiniens reprennent leurs attaques contre Israël qui réplique par des raids aériens contre les installations de l'OLP dans la vallée de la Beqaa et au sud du Liban. L'année sera marquée par des confrontations entre Amal et les Palestiniens pour le contrôle des camps (Europa 1991 1991, 1646).

Mai

Violents combats entre Amal et les forces islamo-progressistes dans les camps de réfugiés situés au sud de Beyrouth (ibid.)

Octobre

Amal assiège plusieurs camps palestiniens situés autour de Beyrouth, de Tyr et de Saïda, coupant leurs approvisionnements en vivres et en médicaments (ibid.).

1987

Janvier

Affrontements généralisés entre Amal et Palestiniens à Beyrouth-Ouest (Picaudou 1989, 242).

20 Février

Les forces syriennes font leur entrée à Beyrouth-Ouest afin de s'interposer entre les belligérants (ibid.; Europa 1991 1991, 1646).

Mai

Démission du premier ministre Rachid Karamé devant l'échec de son gouvernement à résoudre les problèmes économiques qui affligent le Liban : l'indice des prix a augmenté de plus de 226 p. 100 entre janvier 1986 et janvier 1987 (ibid.; Picaudou 1989, 242).

L'Assemblée nationale dénonce officiellement les accords du Caire signés en 1969 et le traité libano-israélien de mai 1983, abrogé par le président Gemayel en 1984 (Europa 1991 1991, 1646).

Juin

Assassinat du premier ministre Rachid Karamé. Selim el-Hoss assume l'intérim (ibid.).

Septembre

En raison du soulèvement palestinien dans les Territoires occupés (Intifada), la milice Amal, en tant que partie d'un Front de libération et d'unification musulman incluant le PSP de Walid Joumblatt, conclut une entente avec l'OLP pour mettre fin à la guerre des camps. Les combats se poursuivront néanmoins jusqu'à la fin de l'année (ibid.).

1988

Avec la fin de la guerre des camps, toute l'activité politique se concentre sur la succession du président Gemayel dont le mandat expire le 22 septembre 1988 (ibid.).

Janvier

Nabih Berri annonce la levée définitive du siège des camps palestiniens (ibid.).

22 septembre

Le Parlement ne pouvant réunir un nombre suffisant de députés pour élire un nouveau président, Amine Gemayel quitte la présidence en nommant un gouvernement militaire formé de six officiers (3 musulmans et 3 chrétiens), et dirigé par le général Michel Aoun. Les officiers musulmans refusent de participer aux rencontres du Cabinet. La succession d'Amine Gemayel débouche donc sur une crise constitutionnelle où deux gouvernements, l'un chrétien situé à Beyrouth-Est, l'autre musulman à Beyrouth-Ouest, revendiquent leur légitimité. On craint la cantonalisation du Liban en deux Etats distincts (ibid., 1647).

Octobre

L'Assemblée nationale ne parvient pas à élire un successeur à Hussein el-Husseini, l'ancien président de cette chambre (ibid.).

1989

Février

Violents affrontements entre les Forces libanaises et l'armée libanaise (ibid.).

Mars

Affrontements d'une rare violence entre les musulmans et chrétiens de part et d'autre de la « Ligne verte », à la suite d'une déclaration du général Aoun qui promet de prendre toutes les mesures à sa disposition pour expulser les Syriens du Liban (ibid.).

Mai

Sommet des leaders arabes à Casablanca. La rencontre se termine par la mise sur pied d'un comité tripartite arabe composé du roi Hassan du Maroc, du roi Fahd de l'Arabie saoudite et du président Chadli de l'Algérie, en vue de trouver une solution à la crise libanaise (ibid.).

28 juillet

Les Israéliens enlèvent le cheikh Obeid, chef religieux chiite du Liban-Sud (Libération 31 juill. 1989; Maghreb-Machrek oct.-déc. 1989, 72).

23 septembre

Un cessez-le-feu marque la fin d'un duel d'artillerie de six mois entre les brigades du général Aoun et l'armée syrienne. Les députés de l'Assemblée nationale se réunissent à Taëf, en Arabie saoudite, pour discuter de la Charte de réconciliation nationale proposée par les membres du comité tripartite (ibid.).

22 octobre

Accords de Taëf. Soixante-deux députés du Parlement libanais réunis à Taëf (onze étaient absents) ont donné leur approbation à l'accord de réconciliation nationale. L'accord prévoit la limitation des pouvoirs présidentiels, l'égalité de représentation entre chrétiens et musulmans ainsi que l'augmentation du nombre de députés à l'Assemblée (passant de 99 à 108). L'accord prévoit également le retrait des troupes étrangères du territoire libanais (Cimade information/Nouvelles du Liban avr.-mai 1990, 23).

4 novembre

Reprochant aux députés libanais d'avoir approuvé les accords de Taëf, le général Aoun dissout le Parlement libanais (Le Devoir 30 déc. 1989).

5 novembre

Après deux jours de scrutin et en dépit des objections du général Aoun, les députés libanais élisent René Moawad à la présidence du Liban (Le Devoir 6 nov. 1989).

13 novembre

Selim el-Hoss est nommé premier ministre et est chargé de former un gouvernement d'unité nationale (Libération 14 nov. 1989).

22 novembre

René Moawad périt dans un attentat à la bombe, 17 jours après son élection à la présidence (La Presse 23 nov. 1989).

24 novembre

Les députés libanais élisent Elias Hraoui à la présidence. (Le Monde 23-29 nov. 1989).

28 novembre

Le Général Aoun est déchu de ses fonctions de commandant en chef des forces armées du Liban (Le Devoir 29 nov. 1989).

1990

5 janvier

Elias Hraoui installe ses bureaux à Beyrouth-Ouest, occupée par les Syriens (Le Monde 8 janv. 1990).

31 janvier

Début des combats à l'artillerie lourde opposant les forces du général Aoun aux forces libanaises de Samir Geagea (La Presse 1er févr. 1990).

6 juin

Le chef du Parti des phalanges chrétiennes (le Kataëb), le député maronite George Saadé, et un député grec-orthodoxe décident de se joindre au cabinet du premier ministre Selim el-Hoss (La Presse 6 juin 1990).

21 août

Le Parlement libanais adopte les amendements constitutionnels prévus par les accords de Taëf (La Presse 22 août 1990).

21 septembre

Le président Hraoui ratifie officiellement les réformes constitutionnelles (Nouvelles du Liban janv.-févr. 1991, 13).

11 octobre

Des milliers de soldats syriens, appuyés par les chars et l'artillerie, préparent l'assaut final contre le réduit du général Aoun (Le Devoir 12 oct. 1990).

13 octobre

Les forces militaires syriennes, et les groupes soutenus par elles, investissent le palais présidentiel de Baabda. Le général Aoun se réfugie à l'ambassade de France et, le lendemain, les autorités françaises lui accordent l'asile politique. Selon Amnesty International, les troupes syriennes et leurs alliés se seraient livrés à des dizaines d'exécutions extrajudiciaires après l'éviction du général Aoun de son réduit de Baabda. Toujours selon cette même source, environ 200 soldats du général Aoun ont été arrêtés à la suite des événements de Beyrouth-Est et ont été emprisonnés en Syrie et dans la vallée de la Beqaa (The Associated Press 13 oct. 1990; Amnesty International Report 1991, 143).

21 octobre

Dany Chamoun, fils de l'ancien président libanais Camille Chamoun et farouche partisan du général Aoun, son épouse et ses deux fils sont assassinés dans leur appartement de Baabda, en banlieue de Beyrouth (Le Devoir 25 oct. 1990).

7 novembre

Le gouvernement fixe au 19 novembre l'entrée en vigueur du plan de sécurité qui permettra la réunification du grand Beyrouth. Le plan prévoit le retrait des milices de Beyrouth (Nouvelles du Liban janv.-févr. 1991, 13).

3 décembre

L'armée libanaise se déploie dans le secteur d'Achrafiyeh, en banlieue de Beyrouth, depuis 1975 le fief des milices chrétiennes. Le « Grand-Beyrouth » se trouve donc réunifié après 15 années de guerre civile (Libération 4 déc. 1990).

19 décembre

Le premier ministre Selim el-Hoss présente sa démission. (Nouvelles du Liban janv.-févr. 1991).

20 décembre

Omar Karamé est nommé premier ministre à la suite de consultation entre parlementaires (ibid.).

24 décembre

Omar Karamé forme un gouvernement de réconciliation nationale de 30 membres. Les chefs des milices deviennent des ministres d'Etat sans portefeuille (ibid.; Le Devoir 10 janv. 1991).

26 décembre

Samir Geagea (Forces libanaises), Georges Saadé (Parti phalangiste) et le député grec-orthodoxe Michel Sassine refusent de faire partie de gouvernement (Nouvelles du Liban janv.-févr. 1991, 13).

31 décembre

Première réunion du gouvernement tenue en l'absence des chefs des deux principales formations politiques chrétiennes, le Parti phalangiste chrétien (Kataëb) et le parti de Forces libanaises (Libération 1er janv. 1991).

1991

L'année sera marquée par le rétablissement de l'autorité du gouvernement libanais sur la majeure partie du territoire libanais.

7 Février

L'armée libanaise pénètre dans la région de l'Iqlim al-Touffah au Liban-Sud. Les combattants palestiniens évacuent le secteur (Reuter 7 févr. 1991).

28 mars

Le gouvernement libanais, réuni en conseil des ministres, établit le calendrier de la dissolution de toutes les milices « libanaises et non libanaises », conformément à l'accord de Taëf. Ces dernières ont jusqu'au 30 avril pour déposer leurs armes. Le président Hraoui se dit prêt à faire appel aux troupes syriennes pour faire respecter cet échéancier (Libération 30-31 mars 1991).

Avril-juin

L'armée israélienne et l'Armée du Liban-Sud multiplient les raids et les bombardements contre les différents mouvements palestiniens et des mouvements libanais Amal et Résistance islamique (Maghreb-Machrek juill.-sept. 1991).

25 avril

Répondant à l'appel du gouvernement libanais, la milice druze pro-syrienne de Walid Joumblatt entreprend sa dissolution et dépose les armes (Reuter 25 avr. 1991).

27 avril

Le mouvement chiite pro-syrien Amal annonce la dissolution de sa milice, conformément aux instructions du gouvernement (Libération 28 avr. 1991).

29 avril

Les Forces libanaises de Samir Geagea annoncent leur dissolution (AP 30 avr. 1991).

22 mai

Les présidents du Liban et de la Syrie, Elias Hraoui et Hafez el-Assad, signent à Damas le Traité de fraternité, de coopération et de coordination, malgré les protestations véhémentes d'Israël. Ce traité s'inscrit dans le cadre de l'accord de Taëf (Libération 22 mai 1991).

30 mai

Le cabinet libanais approuve le projet d'absorption par l'armée libanaise et l'appareil gouvernemental de 20 000 ex-miliciens de toute allégeance (Xinhua 30 mai 1991).

4 juin

L'aviation israélienne effectue trois raids majeurs contre les bases palestiniennes dans le Liban-Sud. Selon certains observateurs, Israël considérait le Traité de fraternité, de coopération et de coordination syro-libanais comme une menace à son existence (Reuter 4 juin 1991).

6 juin

Réuni en session extraordinaire, le Conseil des ministres comble 40 sièges de députés pour établir la parité entre musulmans et chrétiens dans la distribution des 108 sièges du Parlement, conformément aux accords de Taëf. Cette décision met fin au principe « sacro-saint » du rapport de six députés chrétiens contre cinq députés musulmans appliqué depuis près d'un demi-siècle (Le Monde 8 juin 1991).

1er juillet

Les troupes libanaises se déploient au Liban-Sud sans se heurter à trop de résistance de la part des combattants palestiniens. Après avoir fait leur entrée à Saïda sans rencontrer d'opposition, elles se heurtent à des barrages tenus par des miliciens partisans de Yasser Arafat à l'est de la ville. L'armée finit par rétablir l'autorité de l'Etat sur près de la moitié du Liban-Sud. Quant aux combattants palestiniens, ils seront désormais confinés dans les camps de Mieh Mieh et de Ein el-Hilweh, près de Saïda, où vivent plus de 200 000 de leurs compatriotes (Libération 2 juill. 1991; ibid. 3 juill. 1991; Le Monde 3 juill. 1991).

11 juillet

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) annonce qu'elle est disposée à remettre ses armes lourdes à l'armée libanaise. Cette annonce survient au moment où l'armée libanaise renforce son dispositif d'encerclement autour des camps de Mieh Mieh et de Ein el-Hilweh, dans la banlieue de Saïda et de Buss, de Bourj el-Shamali et de Rashidiyeh aux abords de Tyr (The Economist 19 juill. 1991; ibid. 12 juill. 1991; Reuter 11 juill. 1991; Libération 14 juill. 1991).

26 août

Les députés libanais adoptent une loi d'amnistie générale qui s'applique à tous les crimes commis au Liban pendant les 16 années de guerre civile. L'amnistie s'applique également au général Aoun qui s'est réfugié à l'ambassade française en octobre 1990. Le projet de loi a été voté par les 70 députés présents et signé par le président du Parlement, Hussein el-Husseini (Le Devoir 27 août 1991).

29 août

Le président Hraoui accorde une « grâce amnistiante » au général Aoun qui s'exile en France avec trois de ses collaborateurs, libéré des poursuites de rébellion et d'usurpation de pouvoir (Maghreb-Machrek oct.-déc. 1991; Le Devoir 30 août 1991).

16 septembre

Le Liban et la Syrie signent l'Accord de sécurité et de défense, qui complète et précise Traité de fraternité, de coopération et de coordination (Amnesty International 1992, 2).

Octobre

Le gouvernement iranien informe l'Etat libanais du retrait de ses 2 000 gardes révolutionnaires (Middle East International 25 oct. 1991).

7 octobre

La Syrie et l'Iran ont convenu à Téhéran de libérer les otages détenus au Liban-Sud avant la début de la conférence de paix sur le Moyen-Orient (The Beyrut review Printemps 1992, 208)

1er novembre

Plusieurs milliers de personnes, en majorité des intégristes, ont manifesté contre la tenue de la Conférence de Madrid, notamment à Saïda et à Tripoli (La Presse 2 nov. 1991).

8 novembre

L'Université américaine de Beyrouth est la cible d'un attentat à la bombe qui fait un mort et des dégâts matériels importants (Le Devoir 9 nov. 1991).

1992

15 Février

L'aviation israélienne effectue des raids contre des camps palestiniens en banlieue de Saïda et de Tyr (The Lebanon Report mars 1992, 7).

16 Février

Le Cheikh Abbas Moussaoui, chef du Hezbollah libanais, ainsi que son épouse, son fils et quatre de ses gardes du corps périssent lors d'une attaque de l'aviation israélienne lancée en représailles de l'assassinat de trois soldats israéliens dans le nord d'Israël (The New York Times 17 févr. 1992, A1; La Presse 17 févr. 1992).

18 Février

Le Cheikh Hassan Nasrallah devient le nouveau secrétaire général du Hezbollah, élu à l'unanimité (The Lebanon Report mars 1992, 7).

Des hélicoptères israéliens mitraillent des villages situés au nord de la zone de sécurité (ibid.).

20 Février

Quelque 350 soldats israéliens, appuyés par des chars, des bulldozers et des hélicoptères de combat, ont franchi la ligne de démarcation et ont investi les villages situés dans la zone placée sous la surveillance des Forces intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL). Ce raid fait suite aux échanges d'artillerie entre les combattants chiites et l'armée israélienne au cours des jours précédents (Le Devoir 21 févr. 1992).

17 mars

Omar Karamé affirme que les accusations portées contre de hauts responsables gouvernementaux par les médias feront l'objet d'une enquête. Si elles s'avèrent fausses, des poursuites seront intentées (The Lebanon Report avr. 1992).

25 mars

Omar Karamé annonce que des élections législatives se tiendront au Liban durant l'été. Les dernières élections législatives datent de 1922 (Le Devoir 26 mars 1992).

25 avril

Omar Karamé s'oppose à ce que les Libanais résidant à l'étranger puissent obtenir le droit de vote aux prochaines élections législatives, estimant que « leur jugement serait [...] faussé puisqu'il ne serait pas dicté par la situation qui prévaut actuellement » (« Les élections législatives auront lieu en juillet ou en août », affirme le premier ministre libanais) (AFP 25 avr. 1992).

4 mai

La Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) décrète une grève générale de cinq jours afin de protester contre la cherté de la vie et l'effondrement de la livre libanaise par rapport au dollar US. Elle réclame de plus la démission du premier ministre Karamé et de son gouvernement, incapable de faire face aux problèmes économiques et à la corruption. Des émeutes ont suivi et ont causé des dégâts matériels importants. Le mouvement de grève a été observé dans toutes les couches de la société, autant chez les musulmans que chez les chrétiens (Libération 7 mai 1992).

6 mai

Les émeutes qui ont suivi l'appel à la grève générale amènent la démission du gouvernement Karamé. Le CGTL met fin à la grève (La Presse 7 mai 1992; AFP 7 mai 1992).

13 mai

Le Parlement libanais, sur la recommandation du président Hraoui, élit Rachid Solh aux fonctions de premier ministre (The Economist 22 mai 1992).

3 juin

Visite officielle au Liban de Ali Akbar Velayati, ministre des Affaires étrangères de l'Iran. Il réitère publiquement le soutien de son pays aux opérations anti-israéliennes du Hezbollah, mais s'engage en privé à tenter de « calmer le jeu » au Liban-Sud et de tout mettre en oeuvre pour assurer la libération des deux otages allemands détenus depuis trois ans au Liban (Le Devoir 4 juin 1992)

8 juin

George Saadeh, un modéré, a été réélu à la tête des Phalanges libanaises (Kataëb) pour un autre mandat de trois ans, écartant ainsi son rival, Samir Geagea, le chef des Forces libanaises (AFP 8 juin 1992).

17 juin

Libération des deux derniers otages occidentaux détenus par le Hezbollah (Middle East International 26 juin 1992).

30 juin

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nazrallah, annonce que son mouvement participera aux élections législatives qui se tiendront au Liban au cours de l'été 1992 (AFP 30 juin 1992).

8 juillet

Le gouvernement libanais approuve le plan de réinstallation des personnes déplacées de leurs villages au cours de la guerre civile. A cette fin, le gouvernement décide de mettre sur pied le Conseil national pour les réfugiés. Environ 500 000 Libanais ont été forcés de quitter leur villages pendant la guerre civile (UPI 8 juill. 1992).

13 juillet

Antoine Lahaad, le chef de l'armée du Liban-Sud, réitère son opposition aux prochaines élections législatives en raison de l'occupation du territoire libanais par deux armées étrangères (AFP 13 juill. 1992)

16 juillet

Le Parlement libanais adopte une loi sur la réforme électorale en dépit de l'opposition des chrétiens à un tel projet. La nouvelle loi porte le nombre de députés de 106 à 128 et établit 12 districts électoraux. Ces nouvelles clauses se démarquent de celles des accords de Taëf de 1989 qui portent le nombre de députés à 108 tout en prévoyant la création de cinq « gouvernorats » ou Mohafazat. Les leaders chrétiens protestent contre l'adoption de cette loi (AFP 16 juill. 1992).

23 juillet

Les chrétiens du Liban observent une journée de grève générale pour démontrer leur opposition aux élections législatives (UPI 23 juill. 1992).

Décès de Soleiman Frangié (Libération 24 juill. 1992).

24 juillet

Le premier ministre libanais, Rashid el-Solh, annonce que les élections législatives commenceront le 23 août et se dérouleront en trois phases : Liban-Nord et plaine orientale de la Beqaa (23 août), Beyrouth et la montagne libanaise (30 août), et le Liban-Sud (6 sept. 1992) (AFP 24 juill. 1992).

Entretemps, en prévision des élections, l'armée libanaise entreprend de récupérer les bâtiments publics encore occupés par les milices chrétiennes et musulmanes. Elle investit le quartier général des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea dans le quartier beyrouthin de la Quarantaine, les bases des fondamentalistes chiites et sunnites au nord et au sud du Liban, de même que les bâtiments publics occupés par les forces druzes dans le Chouf (UPI 27 juill. 1992; Libération 31 juill. 1992).

29 juillet

La Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) organise une grève générale de trois jours pour protester contre la gestion économique du gouvernement (Reuter 29 juill. 1992).

2 août

De retour au Liban après quatre années d'exil, Amine Gemayel se prononce en faveur des accords de Taëf (Le Devoir 3 août 1992)

16 août

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a répudié les candidats en lice pour la première série des élections législatives en déclarant que « Les Libanais, libres et conscients de leurs responsabilités nationales, n'accorderont pas leurs voix à des candidats qui acceptent de cautionner les compromis, la répression des libertés et l'ignorance des droits de l'Homme » (AFP 16 août 1992).

21 août

Grève générale organisée par les formations chrétiennes contre la tenue des élections législatives (AFP 21 août 1992).

23 août

Première série des élections législatives. Deux cent quatre-vingt-six candidats convoitent les 51 sièges de députés au Parlement pour les deux circonscriptions du Liban-Nord et de la plaine orientale de la Beqaa (AFP 8 août 1992).

Selon la télévision libanaise, le taux de participation varierait entre 12 et 30 p. 100 dans les secteurs chrétiens, et entre 50 et 70 p. 100 chez les musulmans. Les candidats pro-gouvernementaux subissent une cuisante défaite (AFP 23 août 1992; Christian Science Monitor 25 août 1992).

Les candidats de la liste du président de l'Assemblée, le chiite Hussein Husseini, ont été défaits par le Hezbollah qui récolte quatre sièges. Husseini doit sa réélection au fait qu'aucun candidat hezbollah n'a été présenté contre lui (Le Devoir 1er sept. 1992)

26 août

Deux ministres chrétiens, Farès Bouez, ministre des Affaires étrangères, et George Saadé, ministre des Communications, démissionnent du gouvernement pour protester contre la tenue des élections législatives (AFP 26 août 1992).

30 août

Deuxième série des élections législatives. Deux cent onze candidats se disputent les 54 sièges de la circonscription de Beyrouth et les six autres du Mont-Liban (AFP 15 août 1992).

Les chrétiens continuent de boycotter les élections : le taux moyen de leur participation demeure à 10 p. 100. L'élection a été annulée dans la circonscription chrétienne du Kesrouan, faute de candidats pour les cinq sièges réservés aux maronites. Le gouvernement libanais a reporté l'élection au 11 octobre dans cette circonscription (Le Devoir 1er sept. 1992; Le Monde 12 sept. 1992).

Au Mont-Liban, les candidats pro-syriens, dont le leader druze Walid Joumblatt, sont tous réélus dans leurs circonscriptions. Le Hezbollah remporte deux sièges supplémentaires dans la banlieue sud de Beyrouth. Quant au premier ministre libanais, Rachid el-Solh, il est réélu de justesse (Libération 1er sept. 1992).

6 septembre

Troisième série des élections législatives. Cent trente et un candidats convoitent les 23 sièges de l'unique circonscription du Liban-Sud (Le Monde 7 sept. 1992).

La plupart des sièges ont été remportés par les candidats de la « liste de libération » de Nabih Berri, leader du mouvement Amal pro-syrien. Deux membres du Hezbollah qui figuraient sur cette liste ont été élus (UPI 7 sept. 1992).

Les 100 000 habitants de la « zone de sécurité » contrôlée par Israël ne peuvent exercer leur droit de vote en raison de la fermeture des points de passage ordonnée par le général Antoine Lahaad (ibid.)

Sommaire de l'élection

Tout compte fait, le boycott de l'élection par la grande majorité des chrétiens aura permis aux candidats pro-syriens de récolter la moitié des 128 sièges du Parlement. L'abstention des chrétiens permettra également aux intégristes chiites et sunnites d'effectuer pour la première fois une percée sur la scène politique libanaise en remportant 14 sièges (8 pour le Hezbollah) (Le Devoir 8 sept. 1992; The Christian Science Monitor 11 sept. 1992).

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