Sri Lanka : Chronologie des événements marquants février 1988 - août 1992

 

GLOSSAIRE

EDF        Eelavar Democratic Front

EPRLF    Eelam People's Revolutionary Liberation Front

IPKF       Indian Peace-Keeping Force

JVP         Janatha Vimukthi Peramuna

LSSP       Lanka Sama Samaja Party

LTTE      Liberation Tigers of Tamil Eelam

SLMP     Sri Lanka Mahajana (People's) Party

TNA       Tamil National Army

TULF      Tamil United Liberation Front

UNP        United National Party

USA       United Socialist Alliance

CHRONOLOGIE

1988

Février

La United Socialist Alliance (USA) regroupe les membres du Sri Lanka Mahajana (People's) Party (SLMP), le Lanka Sama Samaja Party (LSSP), le Communist Party of Sri Lanka, le Nava Sama Samaja Party et l'Eelam People's Revolutionary Liberation Front (EPRLF). L'USA devient le principal parti d'opposition au United National Party (UNP) après sept élections de conseils provinciaux tenues en avril et en juin; les élections dans les provinces du Nord et de l'Est sont remises à plus tard (Europa 1991 1991, 2447).

Mai

Le gouvernement de Sri Lanka offre de lever son interdiction de cinq ans à l'égard du Janatha Vimukthi Peramuna (JVP) pro-cinghalais, à la condition que ce groupe mette fin à ses actions terroristes, mais le JVP refuse. Un peu plus tard, le secrétaire général de l'UNP est tué, présumément par le JVP. Selon le gouvernement, le JVP serait responsable, à la fin de 1988, de plus de 700 exécutions politiques (ibid.; Nations Unies 8 janv. 1992, 6).

Juillet

Le gouvernement de Sri Lanka lance une contre-offensive contre le JVP. Le Règlement 55 FF autorise certains agents de police à se débarrasser des corps sans qu'il y ait enquête ou autopsie. On évalue à des dizaines de milliers le nombre des suspects Cinghalais morts ou disparus au cours des deux années suivantes; de nombreux corps sont brûlés le long des routes afin d'engendrer la frayeur (Nations Unies 8 janv. 1992, 6, 16-17; Asia Watch 31 mai 1992, 6; Sri Lanka Resource Centre juin 1991, 1).

Septembre

Les provinces du Nord et de l'Est sont temporairement fusionnées; le JVP réagit avec violence et intensifie sa campagne d'exécutions, de grèves et de manifestations violentes (Europa 1991 1991, 2447; Amnesty International sept. 1991, 5).

Wijedasa Liyanarachchi, un avocat spécialisé dans les droits de la personne et associé au JVP, est tué pendant sa détention. Trois policiers sont accusés du meurtre en 1990, mais on leur permet de plaider coupable à des accusations réduites de conspiration et de détention illicite et on les condamne avec sursis en mars 1991 (Human Rights Watch 1992, 464; Amnesty International 1992, 239).

Décembre

Le Parlement srilankais modifie l'Indemnity Act de 1982 en y ajoutant une disposition portant sur les actes commis « de bonne foi », depuis le 1er août 1977 jusqu'au 11 décembre 1988, par les membres des forces de sécurité, les représentants du gouvernement et les agents chargés de faire respecter la loi (Nations Unies 8 janv. 1992, 17).

Un amendement à la constitution fait de la langue tamoule l'une des langues « officielles » (avec le cinghalais) tel que convenu dans l'accord de paix indo-srilankais de 1987 (Europa 1991 1991, 2447).

Ranasinghe Premadasa de l'UNP l'emporte de justesse sur Sirimavo Bandaranaike aux élections à la présidence du Sri Lanka Freedom Party (SLFP) (ibid.).

1989

Janvier

Les troupes de l'Indian Peace-Keeping Force (IPKF), incapables de maîtriser les Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE) et impliquées dans un nombre de cas toujours plus nombreux de violations des droits de la personne, commencent à quitter Sri Lanka (ibid.).

Le gouvernement de Sri Lanka met fin à l'état d'urgence en vigueur depuis mai 1983, mais prend de nouvelles mesures de sécurité pour lutter contre les troubles civils persistants (ibid.).

Février

Les élections générales sont perturbées par des attaques menées par les LTTE et le JVP. L'UNP gagne 125 sièges sur 225; le SLFP devient le principal parti d'opposition en remportant 67 sièges (ibid.).

Avril

Le gouvernement de Sri Lanka annonce unilatéralement un cessez-le-feu d'une semaine et offre une amnistie générale à tous les militants qui acceptent de se rendre, ainsi que la représentation au Parlement. L'offre est rejetée à la fois par le JVP et les LTTE, de sorte que l'IPKF poursuit ses opérations militaires (AFP 11 avr. 1989; ibid. 12 avr. 1989).

Juin

Plusieurs dirigeants tamouls sont assassinés, y compris Appapillai Amirthalingam, secrétaire général du Tamil United Liberation Front (TULF) et Kadirkamam Uma Maheswaran, chef de la People's Liberation Organization of Tamil Eelam (PLOTE) (Europa 1991 1991, 2447).

Le président Premadasa déclare de nouveau l'état d'urgence et annonce des mesures d'urgence autorisant toutes les « autorités compétentes » à effectuer des fouilles, des arrestations et des interrogatoires sans mandat et à saisir des véhicules, des embarcations et d'autres objets qui seraient utilisés à des fins criminelles (Nations Unies 8 janv. 1992, 10; Europa 1991 1991, 2447).

Les LTTE annoncent la cessation des actes de violence contre le gouvernement srilankais, mais non contre l'IPKF (Amnesty International sept. 1991, 6).

Juillet-août

Le JVP et des groupes paramilitaires pro-gouvernementaux procèdent à un très grand nombre d'exécutions de nature politique; il y a des grèves et le gouvernement sévit contre les éléments présumément « subversifs » et ce, principalement dans le Sud. Le gouvernement annonce qu'il y a eu 841 exécutions « de nature politique » entre le 16 juillet et le 15 août 1989 (Asiaweek 8 sept. 1989, 33).

Septembre

Sri Lanka conclut avec l'Inde une entente, à Colombo, prévoyant le retrait des derniers 45 000 soldats indiens à compter de la signature de l'entente jusqu'à la fin de décembre; cependant, les dernières troupes de l'IPKF ne se retirent pas avant mars 1990. Il s'ensuit alors une lutte de pouvoir entre les LTTE et plusieurs autres groupes tamouls, notamment la Tamil National Army (TNA) constituée en partie d'éléments recrutés de force par l'Eelam People's Revolutionary Liberation Front (EPRLF), avec l'aide de l'armée indienne (Europa 1991 1991, 2447-2448; Amnesty International sept. 1991, 6).

Novembre

Le chef du JVP, Rohana Wijeweera, et son principal adjoint, Upatissa Gamanayake, sont exécutés par les forces de sécurité pendant leur détention. En janvier 1990, le JVP ne constitue plus une force politique; des milliers de civils trouvent la mort durant le conflit opposant le JVP et le gouvernement (Europa 1991 1991, 2448; Asia Watch 31 mai 1992, 6).

Décembre

La TNA et les LTTE poursuivent leur lutte durant tout le mois dans le Nord-Est de Sri Lanka. L'une des batailles de rue entre deux groupes tamouls rivaux fait au moins 100 morts. Des centaines de personnes abandonnent leurs domiciles et cherchent à se réfugier dans des écoles et des mosquées en raison de l'intensification de la violence (Reuter 13 déc. 1989).

20 décembre

Malgré la perte de son chef, le JVP poursuit sa violente campagne pour renverser le gouvernement. Dans le district d'Hambantota, jusqu'à 200 jeunes hommes trouvent la mort au cours de la pire journée de violence des derniers mois; les membres du JVP et des groupes paramilitaires pro-gouvernementaux sont tenus responsables (ibid. 21 déc. 1989).

1990

Janvier

Le gouvernement annonce que les personnes détenues, sans inculpation ou sans procès, depuis la mise en oeuvre des mesures d'urgence seront interrogées afin de vérifier si elles ont déjà participé à des activités du JVP, et qu'elles seront accusées ou bien libérées sous condition, ou, encore, s'il n'existe aucune preuve de leur participation mais qu'on persiste à avoir des doutes, leur détention sera maintenue afin qu'on puisse procéder à leur « réadaptation ». Selon Amnesty International environ 9 000 personnes n'ayant subi aucun procès étaient toujours en détention à la fin de l'année (Amnesty International 1991, 211).

15 Février

Le règlement d'urgence 55 FF est abrogé mettant ainsi fin à l'élimination des corps sans autopsie ni enquête par les autorités militaires. Toutefois, selon Amnesty International, d'autres règlements d'urgence autorisent encore les membres des forces de sécurité à se débarrasser des corps clandestinement (ibid. 210; Nations Unies 8 janv. 1992, 16-17).

18 Février

Richard de Zoysa, un journaliste oeuvrant dans le domaine des droits de la personne, est enlevé et exécuté à Colombo. Une enquête judiciaire sur sa mort est abandonnée en août 1990, en dépit du fait que sa mère ait identifié un agent de police supérieur comme présumé meurtrier. La mère de Zoysa et son avocat reçoivent des menaces de mort (Amnesty International 1991, 210; Human Rights Watch 1992, 465; Country Reports 1991 1992, 1591).

Mars

L'armée indienne retire ses dernières troupes de Sri Lanka. Dans l'intervalle, les LTTE ont recommencé à exercer leur ascendant sur le Nord-Est par le truchement d'une campagne pour détruire la TNA et d'autres groupes tamouls rivaux de la région (Europa 1991 1991, 2448).

7 mai

Sam Tammbimuttu, avocat, défenseur des droits de la personne et député de l'EPRLF, est abattu d'une balle en quittant le bureau du Haut Commissariat du Canada où il s'était rendu pour obtenir un visa pour venir au Canada afin d'y parler des violations des droits de la personne à Sri Lanka. Les LTTE sont soupçonnés d'être responsables du meurtre (ICJ 1991, 107).

11 juin

Les hostilités entre les LTTE et le gouvernement de Sri Lanka, qui avaient cessé pendant 14 mois, reprennent lorsque les LTTE lancent des attaques surprises contre des postes de police et des installations militaires et procèdent à des exécutions sommaires de nombreux Cinghalais et agents de police musulmans capturés au cours des opérations. En plus, les LTTE assiègent le fort de Jaffna où 200 soldats du gouvernement sont pris en souricière (Amnesty International sept. 1991, 7; Nations Unies 8 janv. 1992, 8; Facts on File 21 sept. 1990, 709).

Le gouvernement srilankais réagit en envoyant dans le Nord-Est des troupes pour combattre l'insurrection des LTTE en utilisant les mêmes tactiques employées contre le JVP. Selon les estimations du gouvernement le conflit avait donné lieu, à la fin de 1990, à un nouvel exode de plus d'un million de personnes (Nations Unies 8 janv. 1992, 9; Amnesty International sept. 1991, 7; USCR oct. 1991, 18).

Juillet

Le gouvernement dissout le conseil provincial du Nord-Est sans projet de nouvelles élections (Europa 1991 1991, 2448).

23 juillet

Onze députés du Eelavar Democratic Front (EDF) démissionnent en guise de protestation contre les atrocités qui auraient été commises par l'armée srilankaise à l'endroit des Tamouls du Nord-Est. L'EDF est l'aile politique de l'Eelam Revolutionary Organization of Students (EROS), étroitement liée aux LTTE (Facts on File 24 août 1990, 629; Banks 1991, 636; Degenhardt 1988, 349).

3 août

Des membres des LTTE massacrent 140 musulmans en prières à Kathankudy (Facts on File 24 août 1990, 629).

6 août

Une bande de musulmans attaquent le village tamoul de Thirraikerni et tuent 40 personnes (ibid.).

7 août

L'armée srilankaise exécute 42 Tamouls soupçonnés d'avoir pris part au massacre du 3 août perpétré contre les musulmans (ibid.).

17 août

Le compte des morts attribuables à la guerre civile depuis le début des hostilités en juin s'élève à 3 350 personnes, dont au moins 2 000 sont des civils (ibid.).

Août

À la demande des dirigeants musulmans, le gouvernement crée une « garde territoriale » musulmane armée dans les communautés de l'Est, laquelle est rapidement accusée de se livrer à des exécutions vengeresses contre des Tamouls et d'autres personnes des villages avoisinants (Human Rights Watch 1992, 462).

9 septembre

Des soldats dans plusieurs communautés de Batticaloa forcent des civils à quitter leurs foyers et les conduisent au camp militaire « Boys Town ». Les hommes âgés de moins de 60 ans sont séparés du reste du groupe et tués; 166 femmes, enfants et hommes âgés de plus de 60 ans « disparaissent » (Nations Unies 8 janv. 1992, 26).

13 septembre

L'armée srilankaise force les LTTE à lever le siège de trois mois du fort de Jaffna où 200 soldats étaient emprisonnés depuis le 11 juin 1990 (Facts on File 21 sept. 1990, 709).

26 septembre

L'armée srilankaise abandonne le fort de Jaffna qu'elle n'arrive pas à tenir en plein territoire rebelle (Facts on File 19 oct. 1990, 772).

Octobre

Les LTTE somment tous les musulmans de Mannar, Mullaittivu, Kilinochchi et Jaffna de s'en aller sous peine de mort; des dizaines de milliers de personnes prennent la fuite (Amnesty International 1991, 209).

Selon Amnesty International, les forces de sécurité seraient responsables de la mort ou de la « disparition » d'au moins 3 000 Tamouls dans le seul district d'Amparai entre juin et octobre 1990 (ibid., 210).

30 novembre

Le Groupe de travail spécial sur les droits de la personne (également connu sous le nom de « comité officiel ») est créé pour réagir aux accusations internationales de violations des droits de la personne à Sri Lanka et de faire des enquêtes à ce sujet (Nations Unies 8 janv. 1992, 20; Asia Watch 31 mai 1992, 16).

1991

11 janvier

Les hostilités entre le gouvernement et les LTTE reprennent après un bref cessez-le-feu demandé par les LTTE à la fin de décembre 1990. Les LTTE s'étaient dits prêts à reprendre les pourparlers de paix, mais le gouvernement les avait accusés d'avoir profité de cette période d'accalmie pour consolider leurs forces (Keesing's 1991 1991, 37965).

La Commission présidentielle d'enquête sur le déplacement forcé de personnes est créée pour faire enquête sur les disparitions survenues après le 11 janvier 1991. Toutefois, la majorité des cas de disparition se sont produits avant le 11 janvier et ne font pas l'objet d'enquêtes (Nations Unies 8 janv. 1992, 21; Human Rights Watch 1992, 463).

30 janvier

Le gouvernement de l'Etat indien de Tamil Nadu perd ses pouvoirs et est mis sous la tutelle du gouvernement fédéral indien présumément dans le but de restreindre les activités des militants tamouls et d'appuyer le gouvernement de Sri Lanka (Keesing's 1991 1991, 37964).

8 Février

Le Mother's Front (MF), nouvellement créé, annonce qu'il a répertorié plus de 40 000 disparitions dans le Sud et au centre de Sri Lanka au cours des trois dernières années; ces cas comprennent des victimes des forces de sécurité et du JVP (Keesing's 1991 1991, 38008).

17 Février

Au moins 44 soldats sont tués dans une embuscade des LTTE sur l'île de Mannar. De lourds combats se poursuivent dans la région (ibid.).

2 mars

Le sous-ministre de la Défense Ranjan Wijeratne périt dans un attentat à la bombe à Colombo; l'explosion a également fait 18 morts et 80 blessés. Wijeratne a été le fer de lance de la campagne visant à détruire le JVP et était l'un des principaux instigateurs de la nouvelle campagne dirigée contre les LTTE (Fact on File 21 mars 1991, 207).

21 avril

Le gouvernement revendique le contrôle de l'Ile Mannar à l'issue de combats intensifs. Selon les chiffres officiels, 950 guérilleros des LTTE ainsi que 126 membres du personnel des forces de sécurité trouvent la mort dans cette bataille (Keesing's 1991 1991, 38152).

25-29 avril

Le gouvernement s'attribue le mérite d'avoir brisé les efforts des LTTE qui assiégeaient la base navale de Karainagar depuis le 1er avril 1991. Selon le gouvernement, 126 rebelles et 31 soldats gouvernementaux auraient péri durant les affrontements (Reuter 29 avr. 1991).

30 avril

Le gouvernement lève le couvre-feu de cinq jours décrété dans la région de Jaffna; le même jour, 45 soldats périssent dans une ambuscade tendu par les LTTE (Keesing's 1991 1991, 38392).

3 mai

Un hélicoptère gouvernemental attaque un véhicule arborant clairement l'indicatif de l'organisme Médecins sans frontières au nord de Sri Lanka; quatre membres du personnel médical sont blessés (Amnesty International sept. 1991, 9; Human Rights Watch 1992, 461).

11 mai

Les élections locales se déroulent dans toutes les provinces de Sri Lanka, sauf dans celles du Nord et de l'Est. L'UNP contrôle 156 des 194 conseils de village, 26 des 32 conseils urbains et 9 des 10 conseils municipaux (Keesing's 1991 1991, 38193).

23 mai

Rajiv Ghandi, chef du Indian Congress Party et ancien premier ministre de l'Inde, est assassiné à la suite de l'attaque suicide d'une jeune Tamoule lors d'un rassemblement électoral dans l'Etat de Tamil Nadu, en Inde. Les LTTE sont soupçonnés d'être les instigateurs de cette opération en raison du rôle de Ghandi dans l'envoi des troupes de l'IPKF à Sri Lanka en 1987 (Facts on File 23 mai 1991, 373; Keesing's 1991 1991, 38175).

11 Juin

Les troupes gouvernementales auraient tué au moins 67, voire 100 civils tamouls dans le village de Kokkaddicholai dans le district de Batticaloa, après que deux soldats eurent péri dans l'explosion d'une mine. Dix-neuf soldats ont été arrêtés à la suite d'une enquête sur cet incident (Human Rights Watch 1992, 462-463; Country Reports 1991, 1595).

21 Juin

Le quartier général des opérations du ministère de la Défense à Colombo a été la cible d'une attaque à la bombe menée par deux hommes conduisant une camionnette chargée de 70 kg d'explosifs. Onze soldats et dix civils ont perdu la vie dans cet attentat, et plus de 100 personnes ont été blessées. L'attaque est attribuée aux LTTE, même s'ils n'ont pas dit en être les responsables. Sept suspects sont arrêtés plus tard en juillet, et au début du mois d'août, le bruit court que le présumé organisateur, N. Varathan, s'est suicidé en avalant une capsule de cyanure afin d'éviter l'arrestation (Keesing's 1991 1991, 38393).

27 juin

Les LTTE sont blâmés pour l'attaque d'un autobus en route de Pottuvil à Colombo. Quatorze passagers sont tués par des balles tirées sur l'autobus qui s'était immobilisé pour éviter des mines terrestres (Keesing's 1991 1991, 38393).

28 juin

Un nouveau règlement exige que tous les Sri-lankais de l'Etat indien de Tamil Nadu s'inscrivent auprès du gouvernement (USCR oct. 1991, 27).

10 juillet

Les LTTE rassemblent de 5 000 à 7 000 hommes de troupes afin de lancer une importante attaque contre le gouvernement qui contrôle l'Elephant Pass, le seul chemin menant à la péninsule de Jaffna aux mains des LTTE. Le gouvernement réplique en envoyant de 8 000 à 10 000 hommes et réussit à prendre le contrôle de la base au début du mois d'août 1991. Les LTTE déclarent avoir perdu 500 combattants et le gouvernement affirme être responsable de la mort de 2 500 Tigres tamouls (Keesing's 1991 1991, 38392).

12 juillet

Les troupes du gouvernement massacrent 150 civils tamouls à Batticaloa afin de venger, dit-on, la mort de six soldats après l'explosion d'une mine terrestre. Le président Premadasa fait des excuses publiques et une enquête officielle est entreprise; le commandant responsable de cet attentat aurait été suspendu et mis en détention (ibid., 38393).

20 juillet

À Tamil Nadu, en Inde, quelque 2 000 Sri-lankais tamouls sont arrêtés pour ne s'être pas inscrits auprès du gouvernement (USCR oct. 1991, 27).

22 août

Un membre des LTTE, Sivarasan, soupçonné d'avoir dirigé les opérations menant à l'assassinat de Rajiv Gandhi, et six autres Tamouls, se suicident à Bangalore, en Inde, après avoir été assiégés pendant trois jours par la police. Sivarasan, qui pourrait également être connu sous le nom de Raja Arumainayagan, aurait été un agent de renseignement supérieur des LTTE (Facts on File 22 août 1991, 635).

23 août

Le Groupe de travail chargé des droits de la personne est établi afin de faire enquête sur la protection accordée aux droits fondamentaux des personnes détenues à Sri Lanka. Bien que le groupe soit considéré comme une commission présidentielle, les responsables de la sécurité ne sont pas obligés de l'informer immédiatement de l'arrestation, du transfèrement et de la mise en libération des prisonniers (Nations Unies 8 janv. 1992, 20; Asia Watch 31 mai 1992, 17-19).

30 août

Le président Premadasa, craignant sa propre destitution, aurait suspendu le Parlement jusqu'au 24 septembre 1991. Des membres de son propre parti, l'UNP, auraient signé, conjointement avec les membres du parti de l'opposition, une pétition demandant sa destitution pour de présumés actes de corruption et de complicité relativement à des abus aux droits de la personne (Keesing's 1991 1991, 38393; Asia Watch 31 mai 1992, 11).

18 septembre

Le président Premadasa admet que des troupes du gouvernement ont uni leurs forces à celles des LTTE pour combattre la Tamil National Army (TNA) après que l'IPKF eut commencé à retirer ses troupes du Nord-Est en octobre 1989 (AFP 19 sept. 1991).

27 septembre

De nombreux députés de l'EDF (organisation tamoule) mettent fin à leur boycottage du Parlement entrepris en juillet 1990. Le Parlement est saisi d'une motion de défiance à la suite de révélations concernant l'alliance du gouvernement avec les LTTE à la fin de 1989 (Keesing's 1991 1991, 38439).

7 octobre

Le président Premadasa fait échouer une motion de destitution déposée en août pour une considération d'ordre technique concernant la validité des signatures de la pétition. (ibid., 38440).

11 octobre

La motion de défiance est repoussée dans un vote de 123 voix contre 85 au Parlement (ibid., 38534).

Du 7 au 18 octobre

A la demande du gouvernement, le Groupe de travail sur la question des disparitions forcées ou involontaires des Nations Unies se rend à Sri Lanka. A la suite de cette visite, le Groupe de travail indique dans un rapport avoir enregistré plus de 12 000 cas de disparitions à Sri Lanka depuis 1983 et que le nombre des disparitions a augmenté considérablement au cours des dernières années (Nations Unies 8 janv. 1992, 41, 48).

12 décembre

Le gouvernement annonce qu'il acceptera 30 des 32 recommandations d'Amnesty International dans son rapport de septembre 1991 intitulé « Sri Lanka - The Northeast: Human Rights Violations in a Context of Armed Conflict ». Toutefois, le gouvernement n'accepte pas que la Commission présidentielle d'enquête sur le renvoi forcé de personnes fasse enquête dans les cas de disparitions survenues avant le 11 janvier 1991 et refuse d'abroger l'Indemnity (Amendment) Act de 1988 (Amnesty International 1992, 240-241; Human Rights Watch 1992, 463-464).

Décembre

Une assemblée de musulmans à Colombo fait appel au gouvernement pour obtenir la libération de 36 hommes d'affaires musulmans, présumément enlevés par les LTTE et détenus depuis un an, pour lesquels les demandes de rançons atteignent jusqu'à cinq millions de roupies (environ 200 000 $ en argent canadien) par personne (The Sri Lanka Monitor déc. 1991).

1992

Janvier

Dans le cadre d'un brusque changement d'ordre politique qui témoigne de l'évolution des relations entre les deux pays, le gouvernement indien commence à renvoyer quelque 30 000 Sri-lankais tamouls qu'on dit désireux de retourner à Sri Lanka et ce, en dépit des préoccupations concernant la possibilité que certains renvois ne seraient pas volontaires et le fait que de nombreux Sri-lankais tamouls s'en retournent dans des régions où des combats se poursuivent. Il y a environ 230 000 Sri-lankais tamouls en Inde. Les combats entre les LTTE et les troupes du gouvernement s'intensifient autour de la ville de Trincomalee dans le but d'entraver le retour des Sri-lankais tamouls (Asia Watch 31 mai 1992, 13; Inter Press Service 20 mars 1992; AFP 29 janv. 1992; Sri Lanka Resource Centre janv. 1992, 1-2).

La mission canadienne non gouvernementale chargée de faire respecter les droits de la personne à Sri Lanka publie un rapport dans lequel elle fait appel au gouvernement, entre autres, pour qu'il renonce à ses tentatives de trouver une solution militaire au conflit du Nord-Est, abroge la législation répressive et fasse tous les efforts voulus pour « faire en sorte que les approvisionnements nécessaires en denrées, fournitures sanitaires et combustibles soient fournis à la province septentrionale de Sri Lanka ». D'autre part, elle exhorte le gouvernement du Canada de s'abstenir de renvoyer les réfugiés srilankais au Canada (The Canadian Human Rights Mission to Sri Lanka janv. 1992, 36-37).

On procède à l'arrestation d'autres personnes soupçonnées d'être membres du JVP : douze sont arrêtées en janvier 1992. Le Groupe de travail chargé des droits de la personne annonce avoir interviewé 4 475 personnes détenues dans des camps par la police et l'armée; d'autres estimations du nombre de détenus attribuables à la révolte du JVP et à la guerre qui sévit dans le Nord s'élève à plus de 15 000 (Sri Lanka Resource Centre janv. 1992, 2).

31 janvier

Un tribunal de Madras, en Inde, accuse Velupillai Prabhakaran, chef des LTTE, et Pottu Omman, chef des services de renseignement des LTTE, d'avoir participé à l'assassinat de Rajiv Gandhi à Tamil Nadu en mai 1991. Les deux hommes ont jusqu'au 28 février 1992 pour se constituer prisonniers (Asiaweek 14 févr. 1992).

Février

L'armée lance une importante opération militaire pour s'emparer du territoire des LTTE autour de Thalaimannar et de Poornawasakulan, à 15 milles au nord-est de Vavuniya (Asia Watch 31 mai 1992, 13).

26 mars

Une commission, constituée pour faire enquête sur le massacre de Kokkaddicholai en juin 1991 par les soldats du gouvernement, ordonne le versement de quelque 5,25 millions de roupies (environ 210 000 $ en argent canadien) aux parents des personnes tuées et aux personnes qui ont perdu des biens durant le saccage. La commission recommande également que les soldats impliqués dans la tuerie soient poursuivis devant les tribunaux (AFP 26 mars 1992).

2 avril

Le président de la « Sri Lankan Rehabilitation Authority » annonce que plus de 13 000 réfugiés srilankais à Tamil Nadu ont été rapatriés au cours des trois premiers mois de 1992 (BBC Summary 4 avr. 1992).

10 avril

Une bombe explose dans un autobus à Amparai, causant la mort de 25 civils et en blessant de nombreux autres. On soupçonne les LTTE d'être responsables de cet attentat (Asia Watch 31 mai 1992, 13).

15 avril

Un porte-parole de l'armée annonce que sept civils ont trouvé la mort dans un combat entre deux groupes tamouls rivaux, les LTTE et la People's Liberation Organization of Tamil Eelam (PLOTE), à Madur, dans le district Batticaloa (AFP 15 avr. 1992).

29 avril

Au moins 54 personnes perdent la vie lorsque les LTTE attaquent le village musulman d'Alanchipothana dans le district de Polonnaruwa. Quelques heures plus tard, la « garde territoriale » musulmane, accompagnée de membres des forces de sécurité, aurait tué plus de 80 Tamouls dans les villages avoisinants de Muthugal et de Karapola (Amnesty International juin 1992, 1).

Mai

L'Inde interrompt son programme de rapatriement des Sri-lankais à la suite de protestations du HCR au sujet du nombre croissant de renvois forcés. Quelque 23 000 réfugiés avaient été rapatriés depuis janvier 1992. D'autres motifs sont invoqués pour expliquer cette décision, à savoir des préoccupations continues concernant la sécurité et le mauvais temps qu'il fait dans le détroit de Palk. Le programme de rapatriement devrait reprendre en septembre (The Sri Lanka Monitor juin 1992c).

14 mai

Un an après l'assassinat de Rajiv Gandhi, le gouvernement de l'Inde interdit formellement toutes les activités des LTTE, accusant le groupe de conspirer en vue de la séparation de Tamil Nadu. Vingt présumés membres des LTTE sont mis en détention et deux explosions de bombes à Tamil Nadu font deux morts (The Sri Lanka Monitor mai 1992).

18 mai

Les politiciens tamouls et les dirigeants locaux déclarent que 23 Tamouls seraient morts à Mullaitivu au moment de la destruction d'un temple hindou par un obus de mortier. Quelques jours plus tard, le gouvernement établit un comité composé de trois personnes pour faire enquête sur l'incident dans le contexte d'une intensification de l'offensive de l'armée pour investir la péninsule de Jaffna (AFP 22 mai 1992).

31 mai

Asia Watch diffuse le rapport intitulé « Human Rights Accountability in Sri Lanka », lequel rapport accueille favorablement les réformes entreprises par le gouvernement pour faire respecter les droits de la personne, y compris la création d'organismes tels que le Groupe de travail spécial, le Groupe de travail chargé des droits de la personne et la Commission présidentielle d'enquête sur le renvoi forcé de personnes. Cependant, le rapport précise que dans les faits l'Etat est loin d'assurer la protection de ses ressortissants et de posséder un véritable système pour traiter les cas d'abus relatifs aux droits de la personne (Asia Watch 31 mai 1992, 50).

2 juin

Les LTTE massacrent plus de 15 Musulmans, de même qu'un jeune Tamoul qui refuse de quitter les lieux, et blessent 25 autres personnes lors de l'attaque d'un autobus dans le district d'Amparai. Deux semaines plus tard, des passagers tamouls d'un train faisant le trajet Batticaloa-Colombo résistent aux hommes armés des LTTE et protègent la vie des 100 Musulmans qui voyageaient avec eux (The Sri Lanka Monitor juin 1992a).

9 juin

Les LTTE dissolvent leur aile politique, le People's Front of Liberation Tigers (PFLT), devant le renforcement de l'offensive du gouvernement sur la péninsule de Jaffna. Un poste de commandement de relève aurait été mis en place dans la jungle (Xinhua 9 juin 1992).

28 juin

Une offensive massive de l'armée srilankaise lui permet de bloquer la dernière route civile permettant de sortir de la péninsule de Jaffna, soit par Chundikulam. La ville de Jaffna et d'autres secteurs habités par des civils continuent d'être lourdement bombardés et les blocus de l'armée indienne et de l'armée srilankaise sont fermement maintenus. On estime qu'un quart de la population de Jaffna (un million d'habitants) a été déplacé vers l'intérieur et les LTTE multiplient leurs efforts pour recruter les hommes qui leur manquent. De nombreux combattants des LTTE ne seraient âgés que de 12 ou 13 ans (The Sri Lanka Monitor juin 1992b; Xinhua 22 juin 1992).

7 juillet

Dix hommes tamouls auraient été « jugés » et exécutés par les LTTE dans le village septentrional d'Omanthai. Ils auraient servi d'espions pour le compte du groupe tamoul rival PLOTE (AFP 7 juill. 1992).

11 juillet

Les guérilleros des LTTE tuent 46 soldats à la base militaire de Katupotha à proximité des frontières des districts de Mannar et de Vavuniya. Cette attaque se déroule pendant que 6 000 soldats gouvernementaux s'efforcent de prendre le contrôle de la péninsule de Jaffna (AFP 11 juill. 1992).

15 juillet

Les militants des LTTE sont responsables de l'attaque d'un autobus à Kirankulam, près de Batticaloa; ils tuent 19 passagers musulmans et en blessent cinq autres (Xinhua 16 juill. 1992).

21 juillet

Les militants des LTTE immobilisent un train à destination de Colombo; ils séparent les passagers musulmans du groupe et en tuent six à 25 kilomètres au nord de Batticaloa. L'armée et la police srilankaises annoncent qu'elles vont effectuer de plus nombreuses patrouilles entre les villages musulmans et tamouls (Xinhua 22 juill. 1992).

30 juillet

Le Canada, les Etats-Unis et la France s'engagent à donner un million de dollars US par l'entremise du HCR afin d'aider le rapatriement des réfugiés srilankais dans le Sud de l'Inde. Le gouvernement de Sri Lanka annonce que le programme de rapatriement sera de nouveau mis en oeuvre prochainement (BBC Summary 4 août 1992; Inter Press Service 27 juill. 1992).

8 août

Une mine terrestre des LTTE explose durant le passage d'un convoi militaire sur l'île de Katys non loin de la péninsule de Jaffna; dix officiers supérieurs de l'armée srilankaise, y compris le commandant des opérations contre les LTTE, le major-général Denzil Kobbekaduwa, et le commandant des forces de sécurité de Jaffna, le brigadier Vijaya Vimalaratne, trouvent la mort dans cette explosion (Far Eastern Economic Review 20 août 1992, 10-11; Time 24 août 1992, 10-11).

9 août

Au moins 21, et peut-être jusqu'à 35 Tamouls sont tués par des assaillants non identifiés dans un village oriental du district de Batticaloa. L'armée prétend que les assaillants sont des musulmans, mais les LTTE blâment l'armée affirmant qu'il s'agit de représailles pour venger la mort des officiers supérieurs tués le 8 août. L'armée annonce qu'il y aura une enquête (UPI 10 août 1992; AFP 13 août 1992; Far Eastern Economic Review 20 août 1992, 10-11; Time 24 août 1992, 10-11).

15 août

Les guérilleros des LTTE auraient abattu au moins six policiers dans une embuscade dans le district d'Amparai (AFP 15 août 1992).

20 août

L'armée srilankaise lance l'opération « Tremblement de terre », une importante offensive contre les LTTE afin d'investir la péninsule de Jaffna. L'offensive aurait d'abord été prévue pour le 10 août, mais elle aurait été reportée après l'explosion du 8 août causée par une mine terrestre amorcée par les LTTE (AFP 20 août 1992; Xinhua 22 août 1992a).

22 août

fLes troupes du gouvernement auraient capturé la base océanique de Madagal sur la côte nord-est de la péninsule de Jaffna. Selon l'armée, les pertes civiles n'auraient pas été nombreuses et une demande instante est faite à Colombo pour des approvisionnements en lait et en aliments pour les enfants (Xinhua 22 août 1992a; ibid. 22 août 1992b).

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