KENYA, ETHIOPIE, DJIBOUTI, YEMEN ET ARABIE SAOUDITE : LA SITUATION DES REFUGIES SOMALIENS DANS LES PAYS LIMITROPHES

 

1. INTRODUCTION

Le plus grand désastre humanitaire du monde. Tels sont les termes utilisés par le Département d'Etat américain pour décrire le climat de guerre civile et de famine qui afflige la Somalie depuis la chute de Mohamed Siyaad Barre (Africa Watch et Physicians for Human Rights 26 mars 1992, 1). Cette tragédie a pris une telle ampleur qu'elle pose de sérieux problèmes pour les pays limitrophes qui n'arrivent pas à composer avec l'arrivée de milliers de réfugiés.

Le pays tout entier est en effet la proie d'une guerre clanique aveugle, tant dans les provinces du sud que dans celles du centre. Malgré la signature de plusieurs accords de cessez-le-feu conclus sous l'égide de l'ONU, des combats acharnés se déroulent dans plusieurs régions du pays, les victimes étant systématiquement choisies en fonction de leur clan d'origine (Amnesty International 5 août 1992). Un récent rapport d'Amnesty International précise qu'entre novembre 1991 et avril 1992, les affrontements meurtriers opposant les clans rivaux ont fait plus de 10 000 morts et 27 000 blessés rien qu'à Mogadishu, la capitale (Amnesty International 5 août 1992; Africa Watch et Physicians for Human Rights 26 mars 1992, 1). Les atrocités commises dans cette ville tant par les forces du Général Aydid que par celles d'Ali Mahdi ont été bien documentées (Amnesty International 5 août 1992; Africa Watch 13 févr. 1992; Africa Watch et Physicians for Human Rights 26 mars 1992). Quant à la toute nouvelle « République du Somaliland », constituée de la majeure partie du nord de la Somalie, elle n'a pas échappé à la violence et tout indique que la situation se dégrade rapidement dans cette région (pour plus d'information, veuillez consulter le document de la CDCISR intitulé Somalie : le nord).

Cette interminable et sanglante guerre civile, de même que la famine qui sévit, a poussé des centaines de milliers de civils somaliens à fuir leur pays. Selon les estimations du HCR, ils seraient plus d'un million (AFP 21 août 1992; UPI 21 août 1992). La grande majorité d'entre eux sont concentrés dans des camps surpeuplés, hâtivement installés dans les pays limitrophes (UPI 21 août 1992). Selon les chiffres du HCR, au moins 375 000 se trouvent actuellement en Ethiopie, 270 000 au Kenya, 150 000 en Arabie Saoudite, 44 000 au Yémen et 20 000 à Djibouti (HCR 21 août 1992). Plusieurs autres se sont dirigés vers les pays d'Extrême-Orient (Singapour, Thaïlande ou Pakistan).

2.         LA SITUATION DES REFUGIES DANS LES PAYS LIMITROPHES

Fuyant la guerre civile qui ravagent leur pays, les réfugiés somaliens arrivent affaiblis et affamés dans les pays voisins qui sont souvent mal équipés pour les accueillir. Ainsi, ils se retrouvent dans des camps surpeuplés où l'aide internationale arrive difficilement et doivent composer avec des gouvernements locaux souvent abusifs (Amnesty International 5 août 1992). Cependant, même si les conditions d'accueil varient d'un pays à l'autre, toutes ces personnes se trouvant dans les camps administrés par le HCR sont considérées comme des réfugiés par cette organisation (HCR 24 sept. 1992).

2.1      Le Kenya

Longtemps réticent à accueillir les réfugiés somaliens, le gouvernement kényan a finalement accepté de reconnaître l'existence du problème et de s'occuper sérieusement du secours aux réfugiés, cédant aux pressions de leur nombre et des instances internationales, notamment le HCR. En janvier 1991, la plupart des ex-dirigeants du régime de Mohamed Siyaad Barre se sont réfugiés avec leurs familles dans les principales villes du Kenya. Par la suite, les combats au Sud du pays ont poussé de larges contingents de civils somaliens à passer la frontière. Les quelques camps déjà existants ont été littéralement submergés, comme c'est le cas par exemple du camp de Liboi, initialement conçu comme camp de transit d'une capacité de 3 000 personnes, mais qui logeait environ 68 000 réfugiés en mai 1992 (Réfugiés Mai 1992).

L'attitude du gouvernement kényan à l'égard des réfugiés somaliens est influencée par la présence d'une importante minorité somalienne (les « Somali-Kényans ») établie dans la province du Nord-Est. Depuis l'indépendance, le gouvernement central les considère comme des « shiftas » (mot kényan qui signifie « bandits »), des fauteurs de trouble et des citoyens de seconde zone (pour plus d'information, veuillez consulter le document de la CDCISR intitulé Kenya : la restauration du multipartisme et les Kényans d'origine somalie). Leur présence, à laquelle vient se greffer la récente vague de réfugiés, réveille chez les Kényans la crainte du « pansomalisme », considérée comme une menace à l'intégrité territoriale (Le Monde 17 août 1992).

Dans ce contexte, la police kényanne a accusé les réfugiés somaliens d'être à l'origine de la récente recrudescence de violence et de délinquance au Kenya (Le Devoir 18 août 1992). La répression policière à l'égard des réfugiés se manifeste surtout par la confiscation de leur argent et des maigres possessions qu'ils ont pu emporter avec eux, de même que par le passage à tabac des réfugiés qui tentent d'offrir une vaine résistance (ibid.). Récemment, la police a fait évacuer des réfugiés malades ou blessés des hôtels et des hôpitaux de Nairobi dans le cadre d'un programme de déplacement massif de réfugiés de la capitale vers les camps frontaliers déjà saturés, et a refusé l'accès des lieux aux représentants du HCR et aux journalistes pendant toute la durée de l'opération (AFP 21 août 1992a).

Pourtant, la misère et la maladie frappent ces réfugiés qui, pour la plupart des femmes et des enfants, arrivent à pied ou par bateau, malades et affamés (Le Monde 17 août 1992). La grande majorité d'entre eux se massent dans les camps et les villes frontalières de Liboi, Ifo, Hagadera, Dagahaley, Wajir, Mandera et Marsabit situés dans les régions semi-désertiques de la province du Nord-Est où les conditions de vie demeurent extrêmement précaires : rareté de l'eau, épidémies, disette et problème d'insécurité dû à la présence de pillards armés dans les camps (The Gazette 25 avr. 1992; Réfugiés mai 1992, 27-28; Reuter 20 mai 1992). Selon un responsable du HCR, en avril 1992, les taux de mortalité dans ces camps étaient parmi les plus élevés du monde et atteignaient des proportions insoutenables (ibid.). De nombreux « boat-people » somaliens, quant à eux, périssent en mer dans des bateaux surchargés. Par exemple, la moitié des 600 Somaliens entassés sur un cargo de taille moyenne arrivé au port de Mombassa en août 1992 sont morts avant la fin du voyage (Le Monde 17 août 1992). La plupart des rescapés ont trouvé refuge dans le camp d'Utange, près de Mombassa.

Selon le HCR, environ un millier de Somaliens traversent la frontière kényane chaque jour depuis le début août 1992 (Le Devoir 18 août 1992; AFP 21 août 1992b). Aujourd'hui, ils sont près de quatre cent mille au Kenya et ce chiffre pourrait doubler d'ici la fin de l'année (Le Monde 17 août 1992). A la lumière de ces nouvelles statistiques, il est difficile de prévoir comment réagiront les autorités kényannes dans les mois qui viennent. Récemment, elles ont occasionné des retards dans la livraison, pourtant cruciale, de l'aide d'urgence américaine aux Somalis. En effet, selon le représentant de Care Canada dans la Corne de l'Afrique, « l'approvisionnement des réfugiés devient une question délicate lorsque les Kényans eux-mêmes meurent de faim » (The Washington Post 21 août 1992; The Gazette 25 avr. 1992).

2.2      L'Ethiopie

A la suite de l'attaque des principales villes du nord par le Mouvement national somalien (MNS) en mai 1988, plus de 600 000 réfugiés ont fui vers l'Ethiopie. En guise de représailles au soutien apporté au MNS par les populations locales, le président Mohamed Siyaad Barre avait alors lancé ses troupes et son aviation contre la population civile et les « rebelles », détruisant entièrement la ville d'Hargeisa et forçant des centaines de milliers de Somaliens du nord à trouver refuge en Ethiopie (Le Monde 23 mai 1991).

Les combats qui ont fait rage dans la capitale et dans toutes les régions après la chute de Mohamed Siyaad Barre ont entraîné le départ de centaines de milliers d'autres personnes. En mai 1991, par exemple, quelque 200 000 Ethiopiens d'ethnie somalie (Ogadens et Gadaboursis), pour la plupart réfugiés en Somalie à la suite de la guerre de l'Ogaden de 1977, ont dû repasser la frontière vers une Ethiopie elle-même livrée à un guerre ethnique consécutive à l'abandon du pouvoir par le Colonel Mengistu (Le Monde 23 mai 1991). Présentement, la famine sévit dans les camps de fortune éthiopiens, tel ceux de Derwanaji, Gode, Kelafo et Dolo, situés dans une zone semi-désertique difficile d'accès, où les secours se rendent diffilement en raison de l'absence de routes carrossables et des combats sporadiques qui se déroulent dans le secteur (ibid.; IPS 20 août 1992). Etant donné que certains de ces réfugiés ont combattu aux côté des troupes de Mohamed Siyaad Barre contre le MNS en mai 1988 (après avoir été recrutés de force), ils craignent les représailles des Issaq, maintenant au pouvoir au Somaliland, advenant leur retour en Somalie (Le Monde 23 mai 1991; The Independent 22 juin 1991).

D'autres réfugiés, des Issaq pour la plupart, sont toujours entassés dans des camps depuis la destruction de la ville d'Hargeisa en mai 1988 (Le Monde 23 mai 1991). Leur retour au « Somaliland » indépendant pose un problème aux autorités puisque la nouvelle république issaq ne possède pas les infrastructures nécessaires à leur ré-intégration (Gilkes Juill. 1992). Quant aux membres de clans séculairement ennemis des Issaq qui ont fui la nouvelle république du Somaliland et présentement réfugiés dans les camps éthiopiens, tels les Gadaboursis, ils ont exprimé des réserves à un éventuel rapatriement, craignant les représailles du MNS (Ryle Janv. 1992, 13; Reuter 18 mai 1992).

2.3     L'Arabie saoudite et le Yémen

La plupart des Somaliens qui se sont établis en Arabie Saoudite avant la chute de Mohamed Siyaad Barre sont des travailleurs immigrés. Par contre, il existe très peu d'information sur le sort réservé à ceux qui y ont trouvé refuge par bateau ou autrement au cours des récents mois. Cependant, l'Arabie Saoudite est connue pour ses politiques discriminatoires à l'égard des réfugiés en général, même si la religion est la même. Par exemple, en mars 1991, peu de temps après la chute de Mohamed Siyaad Barre, au moment où les combats faisaient rage dans le nord comme dans le sud de la Somalie, l'Arabie Saoudite a déporté quelques 950 travailleurs immigrés vers la Somalie. Ils ont été bloqué pendant plus de 15 jours dans le port de Berbera, situé dans une zone contrôlée par le MNS, d'allégeance issaq. Ces expulsés, membres de la communauté Hawiye pour la plupart, rivale des Issaq, ont refusé de débarquer, craignant pour leur sécurité. Selon un porte-parole du HCR, à peine 80 de ces déportés ont accepté de quitter le navire. Ce dernier s'est ensuite dirigé avec tous ses passagers vers le port d'Aden, au Yémen (Le Monde 17-18 mars 1991; BBC Summary 18 mars 1991; AFP 21 mars 1991; Reuter 26 mars 1991). Au cours de la même année, un autre navire a tenté de déposer des réfugiés somaliens sur la côte mais les autorités saoudiennes l'en avaient empêché (The Washington Post 4 juill. 1992).

En mai 1991 déjà, environ 10 000 réfugiés somaliens avaient fui les combats faisant rage au sud de la Somalie en cherchant refuge au Yémen, principalement dans les ports d'Aden et d'Hodeida (Reuter 27 mai 1991). Des camps temporaires ont alors été installés dans les provinces d'Aden, de Taiz et de Shabwa (AFP 13 janv. 1992). Le Yémen, faisant face à la même époque à un flux de rapatriés yéménites en provenance du golfe Persique, s'est vu dans l'obligation de demander l'aide internationale; le Yémen est en effet un importateur de nourriture, et ses réserves d'eau potables sont limitées (ibid.).

En avril 1992, on estimait à 40 000 le nombre de Somalis du nord qui avait fui la 7 « République du Somaliland » en traversant la Mer rouge en bateau pour se rendre au Yémen (The Gazette 25 avr. 1992). L'incident du cargo Goob Wein, survenu en juin 1992, marque le point culminant du mouvement des « boat people » somaliens qui débarquent sur les rives yéménites depuis l'été 1991. En effet, le navire ancré à Mogadishu a été pris d'assaut par plus de trois mille réfugiés désespérés et a dérivé par la suite jusqu'au Yémen (Xinhua 23 juin 1992; AP 24 juin 1992; The Washington Post 4 juill. 1992). Au cours d'une odyssée qui a duré dix jours, et après que le navire eût été interdit d'accostage par les autorités yéménites, prises au dépourvue devant un tel influx de personnes, au moins 150 réfugiés ont succombé à la faim, à la soif et à la chaleur (ibid. 4 juill. 1992; AP 24 juin 1992). Des réfugiés désespérés ont alors tenté de rejoindre la rive à la nage et plusieurs d'entre eux se sont noyés (AP 24 juin 1992). Le gouvernement yéménite a accordé l'asile temporaire à ces réfugiés en raison des pressions internationales, même s'il avait interdit l'entrée de tout autre bateau transportant des réfugiés somalis (ibid.). Les deux camps principaux installés avec l'aide du HCR, Hiswa et Madinat al Shaab, abritaient plus de 55 000 boat people somaliens au début d'août 1992 (The Globe and Mail 8 août 1992).

2.4             Djibouti

L'insécurité et les guerres civiles qui perdurent dans LES PAYS LIMITROPHES (1992-09) voisins (Ethiopie et Somalie) ont entraîné un afflux de réfugiés vers ce petit pays de la Corne de l'Afrique. En effet, peu avant la chute du président Siyaad Barré en janvier 1991, des soldats de l'armée somalienne auraient conclu un accord avec des officiers de l'armée de Djibouti. Selon cet accord, ces militaires se verraient reconnaître la qualité de réfugiés politiques à Djibouti en échange de la remise de leurs armes et de l'abandon du contrôle des zones occupées dans le nord de la Somalie aux rebelles du Front somalien unifié (FSU), « un front issa récemment constitué sous la pression de responsables djiboutiens » (The Indian Ocean Newsletter 26 janv. 1992, 3). Toutefois, ces quelques huit cent réfugiés, pour la plupart des militaires, ont été rapidement renvoyés en Somalie (BBC Summary 30 avr. 1991).

Les réfugiés en provenance de la Somalie sont avantagés par les liens de parenté et les affinités linguistiques culturelles qui unissent tous les Somalis. Toutefois, alors que le gouvernement de Djibouti ouvre ses portes à certains comme les « Issas de l'extérieur » parce qu'ils sont issus du même clan que la président Gouled, d'autres sont refoulés sous prétexte que leur présence constitue un facteur de déstabilisation et de tension sociale (Jeune Afrique 27 août 1991; Africa Confidential 9 août 1991; Africa Watch 30 oct. 1989).

Jusqu'à tout récemment, les autorités djiboutiennes ont évité d'ouvrir officiellement des camps de réfugiés (AFP 20 avr. 1992). En effet, Djibouti craint d'être innondé par des dizaines de milliers de réfugiés (ibid.). Selon une source digne de foi, le gouvernement djiboutien voudrait déporter le plus grand nombre de réfugiés possible. En avril 1992, les autorités ont interpellé quelques 300 réfugiés somaliens qui quêtaient leur pitance dans les rues de la capitale et les ont transférés dans les camps les plus éloignés de la ville. Ces réfugiés avaient auparavant quitté les camps temporaires en raison du manque de nourriture et de la surpopulation (ibid).

Les réfugiés somaliens à Djibouti sont surtout concentrés dans les camps d'Ali Adde (12 000), proche de la ville d'Ali Sabieh, et dans celui de Holl-Holl (21 000) (ibid.).

3.        SORTIR DU PAYS ET Y RETOURNER

Le bureau du HCR à Ottawa a confirmé que leur organisation a remis à plus tard la mise en oeuvre des programmes de rapatriement de tous les réfugiés Somaliens vivant dans les pays limitrophes (HCR 20 août 1992).

Dans un communiqué de presse daté du 27 juillet 1992, la section canadienne d'Amnesty International soutient que « la Somalie est un désastre humanitaire. Les individus sont délibérément mis à mort uniquement en raison de leur appartenance clanique. Le pays est en état de guerre civile où s'affrontent plusieurs groupes armés ». Le communiqué conclut qu'actuellement, en raison des conditions qui prévalent dans ce pays, Amnesty International s'oppose à toute déportation vers la Somalie.

Le HCR est présentement à la recherche de possibilités de réinstallation d'urgence pour au moins 300 réfugiés et leurs familles. En effet, ces personnes, « des survivants de la torture sérieusement traumatisés, des blessés de guerre qui ont besoin de soins intensifs et d'une longue convalescence, ainsi que des `femmes vulnérables,' pour la plupart victimes de viol et qui éprouveront de la difficulté à réintégrer la société somalienne une fois la paix revenue », ont un urgent besoin de soins et de convalescence à l'étranger. Néanmoins, très peu de pays semblent disposés à les accueillir. Comme l'a récemment déclaré Gary Troeller, le responsable des réinstallations au HCR :

On a parfois l'impression que cela n'intéresse personne. Les réponses à nos demandes ont été très décevantes. La réinstallation des réfugiés somaliens constitue l'une des nos tâches les plus difficiles (HCR 21 août 1992; La Presse 18 août 1992).

En effet, la situation demeure incertaine dans les pays voisins de la Somalie, soucieux de leur propre situation intérieure et ne possédant pas les ressources suffisantes pour faire face à un tel afflux de réfugiés démunis. L'ampleur qu'a pris le problème somalien et le cycle de violence dont on ne voit pas la fin rendent leur rapatriement bien improbable, surtout dans un avenir proche. Les Somaliens réfugiés dans les pays limitrophes vivent dans l'insécurité et les perspectives d'amélioration de leurs conditions demeurent lointaines.

4. ANNEXE: CARTE

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5. RÉFÉRENCES

Africa Confidential. 9 août 1991. « Djibouti : Turbulent Times ».

Africa Watch. 13 février 1992. News From Africa Watch. Vol. 4, no 2. « Somalia : A Fight to Death? ». New York : Human Rights Watch.

Africa Watch. 30 octobre 1989. News from Africa Watch. « Djibouti : Ill-Treatment of Somali Refugees ».

Africa Watch et Physicians for Human Rights. 26 mars 1992. Somalia : No Mercy in Mogadishu. New York : Human Rights Watch.

Agence France Presse (AFP). 21 août 1992a. « Somali Refugees Forced out of Kenyan Capital ».

Agence France Presse (AFP). 21 août 1992b. « Plea for the "Most Desperate" of Somali Refugees ».

Agence France Presse (AFP). 20 avril 1992. « Authorities Clear Djibouti City of Refugees ».

Agence France Presse (AFP). 13 janvier 1992. « WFP to Give Emergency Food Aid to Ethiopian and Somali Refugees in Yemen ».

Agence France Presse (AFP). 21 mars 1991. « Somalie situation : un millier de Somaliens bloqués dans un ferry dans le nord du pays ».

Amnesty International (AI). 5 août 1992. « Somalia : A Human Rights Disaster ».

Associated Press (AP). 24 juin 1992. Eric Watkins. « Somali Refugees Evacuated From Ship, Penned on Beach ».

BBC Summary of World Broadcasts. 30 avril 1991. « Somali Soldiers repatriated from refuge in Jibuti ». (NEXIS)

BBC Summary of World Broadcasts. 18 mars 1991. « Somali Premier Begins 'unannounced visit' to Jibuti ».

Le Devoir [Montréal]. 18 août 1992. « Début de mobilisation internationale pour la Somalie ».

The Gazette [Montréal]. 25 avril 1992. Mark Abley. « Horn of Africa Crisis Spreads; Somalian Refugees are Pouring into Camps in Kenya ».

Gilkes, Patrick. Juillet 1992. Ethnic and Political Movements in Ethiopia and Somalia. Londres : Save the Children Fund.

The Globe and Mail [Toronto]. 8 août 1992. Hazel Strouts. « The Lifeboat Dilemma ».

Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). 24 septembre 1992. Entretien téléphonique avec un représentant.

Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). 21 août 1992. UNHCR Update On Refugee Developments in Africa. Genève : HCR.

Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). 20 août 1992. Entretien téléphonique avec un représentant.

The Independant [Londres]. 22 juin 1992. Richard Dowden. « Resilient People Will Survive - if Aid Arrives ».

The Indian Ocean Newsletter 26 janvier 1992. « Djibouti : Negotiations with Somali military ».

Inter Press Service (IPS). 20 août 1992. Lucy Hannan. « Ethiopia : Fleeing Somali Refugees Find No Comfort ».

Jeune Afrique [Paris]. 27 août 1991. « La fièvre monte à Djibouti ».

Le Monde [Paris]. 17 août 1992. Bertrand Le Gendre. « L'exode désespéré des Somaliens : des centaines de milliers de réfugiés affluent au Kenya, chassés par la guerre et la famine ».

Le Monde [Paris]. 23 mai 1991. Roland-Pierre Paringaux. « Des dizaines de milliers de réfugiés en quête de pain et de paix ».

Le Monde [Paris]. 17-18 mars 1991. « Somalie : Neuf cent cinquante Somaliens expulsés d'Arabie saoudite ».

La Presse [Montréal]. 18 août 1992. « 5 700 réfugiés somaliens sont en situation désespérée ».

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Reuter. 20 mai 1992. Andrew Hill. « U.N. Says Somali Refugees in Critical State ».

Reuter. 26 mars 1991. « Expelled Somalis Stranded on Freighter for Two weeks ».

Reuter. 18 mai 1992. Rowena Whelan. « Somali rebel Commander to Head Independant Northern State ».

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Ryle, John. Janvier 1992. Where There is no Border. Londres : Save the Children Fund.

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The Washington Post. 4 juillet 1992. Caryle Murphy. « Somali War Refugees Find Sorrow at Sea ».

United Press International (UPI). 21 août 1992. « Somalian Refugee Count Nears 1 Million ».

Xinhua. 23 juin 1992. « Somali Refugees Drown After Jumping off a Ship to Seek Asylum in Yemen ».

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