Commonwealth de Porto Rico
Chef de l'ÉtatGeorge W. Bush
Chef du gouvernementAníbal Aceveda-Vilá
Peine de mortabolie
Population4 millions
Mortalité des moins de cinq ans (m/f &#8240)12 / 10 ‰

Les violences policières et l'usage excessif de la force de la part d'agents du Bureau fédéral d'enquêtes (FBI) des États-Unis demeuraient un sujet de préoccupation.

Police et forces de sécurité

Les investigations menées par le Bureau de l'inspecteur général du ministère de la Justice des États-Unis sur la mort du militant indépendantiste Filiberto Ojeda Ríos, tué par le FBI en septembre 2005, suscitaient des préoccupations à plusieurs titres. L'enquête avait conclu à l'absence de faute de la part du FBI. Cependant, Amnesty International restait préoccupée par le fait que la police avait tiré à plus de 100 reprises sur une maison qui aurait pu abriter des personnes non armées, ce qui semblait peu conforme aux normes internationales relatives à l'usage de la force meurtrière. Elle s'interrogeait également sur la dangerosité supposée des occupants du bâtiment, invoquée pour justifier le laps de temps écoulé entre le moment où Filiberto Ojeda Ríos avait été mortellement blessé par balle et l'entrée du FBI dans les lieux. Enfin, elle se demandait si cet homme représentait une menace immédiate pour la vie d'autrui lorsqu'il a été pris pour cible. Amnesty International a appelé à un réexamen des règles du FBI en matière d'usage de la force meurtrière et a demandé aux autorités américaines quelles mesures elles avaient prises à la suite des critiques formulées par le Bureau de l'inspecteur général au sujet de certains aspects relatifs à la planification et à l'exécution de l'opération. À la fin de l'année, elle n'avait reçu aucune réponse.

Amnesty International avait par ailleurs demandé si une enquête avait été menée sur les allégations selon lesquelles des membres du FBI, en février 2006, avaient utilisé du gaz poivre et recouru à la force de manière injustifiée contre un groupe de journalistes. Là encore, elle n'a reçu aucune réponse.

Des cas de violences policières commises au cours d'une vaste opération antidrogue menée à Villa Cañona, un quartier de la ville de Loíza, ont été dénoncés. Des habitants se sont plaints que des membres des services de police de Porto Rico avaient soumis de jeunes Noirs choisis au hasard à des fouilles au corps, à des insultes racistes et, dans certains cas, à des brutalités physiques.

En décembre, une enquête externe a été ouverte sur des allégations selon lesquelles des policiers auraient maltraité des manifestants non armés qui protestaient contre un projet immobilier de luxe sur la côte. Des manifestants qui bloquaient l'accès des camions sur le chantier de Paseo Caribe auraient été frappés à coups de poing ou traînés sur le sol, et plusieurs d'entre eux auraient été blessés.

Documents d'Amnesty International

  • Porto Rico. Amnesty International est préoccupée par les informations faisant état de violences policières contre des manifestants non armés (AMR 47/001/2007).
  • USA/Puerto Rico: Amnesty International's Concerns regarding the FBI Shooting of Filiberto Ojeda Ríos (AMR 51/198/2007).

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